Comment aider votre enfant à avoir plaisir à grandir ?

Pour donner les bases nécessaires à votre enfant pour devenir un adulte qui trouve du sens à sa vie
et  sa place au milieu des autres et dans le monde,
vous voulez faire de votre mieux en tant que parents pour le préparer à sortir du nid.

Votre rôle de parent prend ses couleurs dans votre histoire, votre expérience et ce que vous en avez compris, comme ce qu’il vous reste à comprendre, et de tout ça, vous voulez tirez le meilleur pour le transmettre à votre enfant. Si vous ne savez pas toujours comment faire, vous pouvez aider votre enfant à avoir plaisir à grandir en prenant en compte son fonctionnement et ce dont il a besoin pour apprendre le bonheur.

Comprendre son développement

Quel parent ne s’est jamais laissé surprendre par l’intensité d’une émotion ou d’un comportement chez son enfant ?

A se demander là où vous n’avez pas “assuré”, à vous sentir impuissant.e, à vous inquiéter… Mais c’est sans compter sur le fait que le cerveau de votre enfant est en phase de développement et que s’il ressent tout avec autant d’intensité c’est parce que son cerveau reptilien (siège de la survie) et son cerveau limbique (siège des émotions) “prennent toute la place” pour le moment. Il apprend petit à petit à raisonner et à gérer ses émotions grâce à son néocortex.

A nous de l’aider dans cet apprentissage, en évitant d’altérer le fonctionnement de ce néocortex, sensible aux molécules de stress, sécrétées en cas d’insécurité, de pression, de menaces, de punitions ..

Et s’il ne retient pas tout de ce qu’il vit, il gardera en mémoire les expériences les plus fréquentes de son existence.néocortex, sensible aux molécules de stress, sécrétées en cas d’insécurité, de pression, de menaces, de punitions ..

Enfin, pour favoriser son plaisir à grandir, il a besoin qu’on le laisse découvrir en toute liberté (et sécurité), le fruit de ses expériences nourrissant son cerveau d’autant de nouvelles connections, et d’être en lien avec des adultes pour bien se développer.

 

 

Comment faire concrètement ?

A vouloir bien faire, on peut aussi passer à côté. La clef est dans la voie du milieu : ni laisser tout le temps seul, ni trop solliciter par des activités aussi ludoéducatives soient-elles.

Il a besoin de temps pour s’ennuyer, imaginer, créer, se confronter à la réalité et aux autres, seul, et de moments en lien avec ses parents. Des instants privilégiés où votre enfant se sent soutenu, libre d’expérimenter, écouté, sans jugement.

S’il est bon pour lui de recevoir des compliments, il a surtout besoin d’avoir un regard extérieur qui lui permet de comprendre comment il a réussi pour réutiliser ses ressources pour trouver des solutions qui le font progresser et lui donnent envie d’être toujours la meilleure version de lui-même. Pas celle d’un enfant très sage et toujours performant pour faire plaisir à ses parents ou à sa famille, mais celle d’un enfant heureux de vivre, qui apprend, s’entraîne, découvre, recule, avance et sait faire avec sa personnalité et son fonctionnement.

Et ses ressources sont infinies et précieuses, surtout si vous lui montrez l’exemple. Votre façon de réagir face à n’importe quelle situation peut être source d’inspiration pour lui plus que les mots : il y a une panne d’électricité ? Super ! On peut s’amuser à faire un jeu de société à la lueur des bougies.

Et s’il n’a pas réussi, il n’a “pas encore” réussi. Il a besoin de toute votre bienveillance pour garder confiance en lui et en toutes ses possibilités de progresser, parce que vous lui avez montré que ce n’était pas inné et que tous ceux qui réussissent leur vie et sont heureux de vivre ont le goût de du développement et de l’effort.

Et quand la cocotte-minute déborde (ce qui arrive à tous les enfants), peut-être pouvez-vous prendre le recul nécessaire pour voir que le comportement de votre enfant ne définit pas qui il est : non, il n’est pas méchant, mais son attitude inappropriée est à comprendre. Qu’est-ce qui coince ? De quoi a-t-il besoin ? Comment peut-il être encouragé ? Qu’est ce qui a causé cette réaction ?

Bien sûr, ce n’est pas au cœur de la tempête que vous pouvez répondre à toutes ces questions. Votre enfant a besoin avant tout de décharger son émotion pour qu’elle n’aille pas se loger ailleurs, et vous pouvez pour ça lui donner des relais (taper dans un coussin, danser, pleurer dans vos bras …) et par la suite seulement, vous pourrez l’amener à mettre des mots dessus, en faisant la différence entre l’émotion saine en rapport avec la situation, qui passe rapidement, et l’émotion qui est le fruit d’une accumulation de contrariétés non évacuées qui lui ont causé du stress.

Pour que votre enfant ait plaisir à grandir, il a besoin de se sentir aimé tel qu’il est, d’être encouragé, sans jugement, d’être respecté, d’avoir un lien de qualité avec vous et d’autres adultes, d’être libre d’expérimenter et d’apprendre

Et vous, quels sont vos secrets pour apprendre le bonheur à votre enfant ?

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